Nous entendons parler régulièrement de REER, de CELI et de REEE. Bien plus qu’une série de lettres pigées au Scrabble, il s’agit de trois véhicules d’épargne bien différents.
Comment départager le tout? Comment choisir ce qui est bon pour moi? Pour répondre à ces questions, voyons ce qui se cache derrière ces lettres et regardons les principales caractéristiques propres à chacun.
REER
Le plus connu de tous, le Régime enregistré d’épargne retraite (REER) est un véhicule mis en place par le fisc pour favoriser les économies en vue de la retraite. Les cotisations permises dans ce régime sont limitées par des paramètres fiscaux précis, selon nos revenus gagnés et nos cotisations effectuées dans d’autres régimes de retraite. Les caractéristiques premières du REER sont :
- Cotisations déductibles de nos revenus;
- Non-imposition des revenus générés dans le REER;
- Imposition des sommes retirées du REER.
CELI
Régime plus récent que son cousin le REER, le Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) possède ses propres règles. Les cotisations permises sont limitées à un plafond annuel cumulatif, présentement fixé à 5 500 $. Si vous avez des droits de cotisation non utilisés des années précédentes (depuis 2009), ils seront reportés automatiquement. Ainsi, si vous cotisez à un CELI pour la première fois en 2018, vous pouvez verser jusqu’à 57 500 $ dans le régime. Les autres caractéristiques du CELI sont :
- Cotisations non déductibles;
- Non-imposition des revenus générés dans le CELI;
- Non-imposition des sommes retirées du CELI.
REEE
Petit dernier et non le moindre, le Régime enregistré d’épargne-études (REEE) permet à un particulier de verser des cotisations au régime dans le but de financer le coût des études postsecondaires d’un enfant. Il n’y a aucune limite aux cotisations annuelles, mais le plafond cumulatif s’élève à 50 000 $. Les autres caractéristiques du REEE sont :
- Cotisations non déductibles;
- Non-imposition des revenus générés dans le REEE;
- Les cotisations peuvent être remboursées au cotisant sans incidence fiscale;
- Les revenus, versés sous forme de paiement d’aide aux études, sont imposables pour le bénéficiaire du régime (soit l’enfant aux études).
Contrairement au REER et au CELI, le REEE donne droit à des incitatifs gouvernementaux. En effet, les gouvernements fédéral et du Québec accordent une subvention pour chaque enfant bénéficiaire d’un REEE, de la naissance jusqu’à l’année de son 17e anniversaire. Le maximum annuel de l’aide financière est de 750 $ par bénéficiaire, soit 30 % des premiers 2 500 $ de cotisations versées annuellement. Les familles à faible et à moyen revenu peuvent bénéficier d’une aide supplémentaire. Chaque enfant a droit à un maximum cumulatif d’aide de 7 200 $ au fédéral et de 3 600 $ au Québec.
Conseil
Allez chercher le maximum d’économie en utilisant judicieusement chacun des véhicules financiers selon vos volontés d’épargne. Puisqu’ils ont leurs propres avantages, leurs objectifs doivent être bien analysés afin de prioriser le meilleur régime pour soi.
N’hésitez pas à demander conseil auprès de votre fiscaliste ou de votre conseiller financier pour effectuer les meilleurs placements qui soient.