La marque employeur: comment en faire un projet rassembleur?

Ce n’est pas juste une question d’image! La marque employeur doit s’incarner dans le quotidien des employés, afin de les garder mobilisés.

En février dernier, la Ville de Magog dévoilait sa nouvelle marque employeur : « Magog, un employeur vrai de nature ». Ce slogan a été inspiré des qualificatifs sortis de la bouche même de ses employés pour décrire leur employeur.

Comme l’a rappelé en conférence Julie Jutras, directrice des ressources humaines pour la Ville de Magog, l’exercice a été fait en profondeur et en mettant ces derniers de l’avant. «Ce sont eux nos ambassadeurs et ambassadrices, souligne-t-elle. Ce sont eux les mieux placés pour parler de leur employeur à des collègues potentiels».

Sondage, consultation, plan d’action

Ce travail en profondeur s’est échelonné sur deux ans, et même plus si on considère le sondage envoyé aux employés en 2019 pour faire état de la situation. Comment la Ville de Magog se distingue-t-elle? Que veulent les employés? Pourquoi aiment-ils leur emploi?

La marque employeur est loin d’être seulement une image. Elle se vit. C’est pourquoi chaque gestionnaire de la Ville a son propre plan d’action pour son équipe. Ainsi, les quelque 400 travailleurs de la Ville, tant ceux qui travaillent sur le terrain que ceux qui travaillent dans les bureaux, font partie d’un plan qui se veut collé à leur réalité.

«Nous voulions que ce soit le reflet de notre culture organisationnelle, que ce soit le reflet de qui nous sommes pour vrai», mentionne Julie Jutras.

Un employeur de choix… c’est quoi?

«Bien sûr que de bonnes conditions salariales ne sont pas à négliger, explique la directrice RH, mais c’est loin d’être suffisant pour faire d’un employeur un bon employeur.» Alors? Elle cite, entre autres:

Une autre initiative mise en place a été de moderniser le programme de reconnaissance. Par exemple, après un certain nombre d’années, en plus d’un cadeau, les employés reçoivent le don d’un arbre qui est planté en leur nom.

Toutefois, le principal changement, qui s’est avéré très apprécié des employés, a été de mettre sur pied des activités de transfert de connaissances :

«C’est très mobilisateur», estime la directrice RH. «Les gens de différents secteurs apprennent ainsi à se connaître et comprennent mieux ce que les autres font. Le sentiment d’appartenance se renforce.»

Une initiative qui rapporte

Afin de faire connaître sa nouvelle marque employeur, la Ville a misé notamment sur une campagne de notoriété. De plus, le processus d’embauche a été simplifié et une attention particulière est portée aux candidats potentiels. «On a revu nos pratiques», précise Julie Jutras. Cela se traduit entre autres par des délais de réponse moins longs et une communication toujours ouverte.

Pour réussir l’exercice, il est essentiel d’impliquer toutes les parties prenantes et de faire vivre la marque quotidiennement grâce à l’implication des gestionnaires, aux valeurs véhiculées et au canal de communication qui doit rester ouvert.

Il va de soi pour Julie Jutras que le développement de la marque employeur doit être une priorité. Si vous doutez que les efforts, le temps et l’argent investis dans un tel processus rapportent vraiment, sachez qu’un roulement de personnel coûte beaucoup plus cher.

«Depuis qu’on a lancé la nouvelle marque et amélioré nos façons de faire, on a reçu en deux mois six fois plus de candidatures qu’au cours de la même période l’an dernier!», conclut Julie Jutras.

Cet article est inspiré de la conférence tenue par Julie Jutras, directrice des ressources humaines pour la Ville de Magog, qui a eu lieu les 14 et 15 mai lors de l’édition 2024 de Campus RH organisé par Raymond Chabot Grant Thornton.