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Sommes-nous menacés par l’IA ou peut-elle faciliter notre travail? Apprivoisons la bête! C’est le meilleur moyen de profiter de ses avantages.
L’intelligence artificielle (IA) ne date pas d’hier. Elle fait partie de notre quotidien sans qu’on s’en rende toujours compte. C’est ce que souligne Audric Gagnon, formateur en IA chez Experimenting.ai.
«Plusieurs personnes voient l’intelligence artificielle comme quelque chose de complexe et de peu accessible, avance Audric Gagnon. Pourtant, l’intelligence artificielle existe depuis longtemps.» Par exemple, certaines chaînes de restauration rapide l’utilisent pour faire la gestion des commandes de nourriture.
Bien entendu, l’intelligence artificielle aujourd’hui va bien plus loin, mais elle demeure au service de l’humain et non l’inverse. Si on sait bien s’en servir, elle peut exercer un véritable nivellement par le haut de notre force de travail.
L’IA est en constante évolution et ses possibilités sont encore à mesurer mais on peut espérer qu’elles contribuent à améliorer notre quotidien, par exemple, en favorisant des communications plus claires, plus justes et adaptées au contexte :
- l’IA est déjà en mesure d’analyser les sentiments qui se dégagent de nos communications au travail afin de mieux cerner le message;
- très bientôt, l’IA pourrait gérer les interruptions au travail.
Elle contribuera de façon certaine à l’innovation dans toutes les facettes de notre travail : notre rôle, nos tâches, nos relations, nos méthodes.
Faire place à l’IA pour servir l’humain
Les usages possibles de l’IA au travail sont infinis :
- automatisation de processus;
- recrutement simplifié;
- élargissement des champs de compétences;
- aide à la prise de décision;
- ouverture de nos perspectives;
- création de contenu;
- traitement des communications;
- transmission facilitée des connaissances;
- etc.
«On doit faire des tests, beaucoup de tests! Être investi dans le processus et garder en tête qu’un cycle de six à huit semaines est nécessaire pour bien évaluer les usages qu’on en fait», explique Audric Gagnon.
La structure du travail doit être repensée et il faut s’ouvrir à la transformation de nos méthodes de travail, tout en tenant compte du bien-être des travailleurs. L’important est de toujours garder en tête le facteur humain dans l’utilisation de l’IA. Cette forme d’intelligence changera vraisemblablement le visage des milieux de travail, mais ne remplacera pas les individus.
Préparer l’avenir
«Je crois que les entreprises devront investir dans la formation complète de leur force de travail», soutient Audric Gagnon, également cofondateur de Penguin, agence de stratégie et production de contenu. «Tous les employés devraient être formés pour réduire les craintes et ouvrir les horizons. Ensuite, un comité de « champions » peut être établi afin d’aider l’ensemble des employés à s’adapter et à mettre en place les bonnes pratiques. Un leadership fort des dirigeants et un encadrement responsable seront également de mise.»
L’intelligence artificielle s’est fait un chemin un peu partout dans nos vies, incluant au travail. Il faut le voir comme un outil, et non comme une menace.
D’ailleurs, il faut aborder l’IA, une bouchée à la fois, commencer par de petits pas pour l’intégrer peu à peu, de la bonne façon.
Le saviez-vous?
La conférence de Dartmouth (Nouvelle-Écosse) en 1956, un atelier scientifique organisé par l’informaticien John McCarthy, a mis de l’avant le terme «intelligence artificielle» pour la première fois et a établi cette dernière en tant que discipline de recherche à part entière.
Les derniers sondages montrent que l’utilisation de l’IA est en progrès. Selon un sondage Léger paru en février 2024 et cité notamment dans La Presse, 30 % des Canadiens utiliseraient l’intelligence artificielle, soit une augmentation de 5 % comparativement à l’année précédente.
Cet article est inspiré de la conférence tenue par Audric Gagnon, formateur en IA à la tête de Experimenting.ai, qui a eu lieu les 14 et 15 mai lors de l’édition 2024 de Campus RH organisé par Raymond Chabot Grant Thornton.