Aller au contenu
Avis d'experts

FAQ | Comment améliorer la rentabilité d’une entreprise?

FAQ | Rentabilité en entreprise

La rentabilité d’une entreprise est essentielle à sa pérennité. Nos experts répondent à vos principales questions sur le sujet.

  • Lorsqu’une entreprise obtient des profits (c.-.à.-d. qu’elle tire des bénéfices de l’argent investi), on peut parler de rentabilité. Celle-ci est évaluée de différentes façons et les profits peuvent être plus ou moins grands. Pour fonctionner et obtenir des profits suffisants à long terme, une entreprise doit parfois envisager une optimisation financière. La rentabilité aide à évaluer la performance d’une entreprise et sa capacité à financer sa croissance.

  • Elle permet à l’entreprise de financer sa croissance, d’attirer des investisseurs et d’assurer sa pérennité. Une rentabilité positive confirme une bonne utilisation des ressources, un avantage concurrentiel et une meilleure attractivité des investisseurs.

  • Il se calcule en comparant les bénéfices réalisés à l’investissement.

    Taux de rentabilité = bénéfice net/capital investi

    Voici les étapes de calcul :

    • Estimer les flux de trésorerie;
    • Actualiser les flux de trésorerie;
    • Trouver le taux de rendement interne (TRI) d’un projet.
  • Le taux de rentabilité interne (TRI) est régulièrement utilisé pour évaluer la rentabilité d’un projet à long terme. Ce taux se calcule à partir de l’investissement initial, en tenant compte de la durée de vie d’un projet, et évalue sa moyenne de rendement annuel ainsi que sa valeur finale (réelle ou projetée).

  • La combinaison de plusieurs indicateurs clés donne une vue d’ensemble de la performance financière d’une entreprise. Les principaux éléments pris en considération seront son efficacité opérationnelle, sa rentabilité et sa liquidité. Voici quelques indicateurs:

    • Rentabilité des capitaux propres (ROE);
    • Rentabilité des actifs (ROA);
    • Marge brute;
    • Marge nette;
    • Ratio de liquidité;
    • Ratio d’endettement.
  • Ce qui est considéré comme un bon ratio de rentabilité varie selon le secteur d’activité et le contexte de votre entreprise. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte.

  • C’est la différence entre les revenus générés par un produit et les coûts associés à celui-ci. Voici les étapes pour calculer la rentabilité d’un produit:

    • Isoler le chiffre d’affaires généré par le produit;
    • Identifier les coûts variables de ce produit (matières premières, main-d’œuvre directe, emballage, autres frais variables liés au produit);
    • Calculer la contribution marginale de ce produit;
    • Identifier et allouer tous les frais fixes reliés à ce produit (main-d’œuvre indirecte, loyer, salaires de l’équipe de ventes et de l’équipe administrative, assurances et autres frais fixes liés au produit);
    • Calculer ainsi la rentabilité du produit et soustraire les frais fixes de la contribution marginale.
  • Il faut d’abord faire une analyse de rentabilité:

    • Calculer le coût de revient de vos produits;
    • Déterminer la rentabilité de chacun de vos produits et services, de vos clients et de votre marché.

    Vous devez également dresser un portrait de votre entreprise pour poser un diagnostic:

    • Déterminer les forces et faiblesses de votre organisation;
    • Déterminer les forces et faiblesses externes de votre entreprise, notamment par rapport à votre positionnement sur le marché.

    Il est ensuite nécessaire d’établir un plan stratégique et un plan d’action pour:

    • Améliorer l’efficience;
    • Sélectionner les projets d’investissements porteurs;
    • Prendre des décisions d’affaires (abandon de clients ou de produits, négociation ou révision de votre tarification, etc.).
  • Elle indique une gestion efficace des coûts de l’entreprise par rapport à ses ventes:

    • La formule utilisée pour obtenir la rentabilité commerciale (en pourcentage) est: bénéfice net/chiffre d’affaires X 100;
    • À l’aide d’un exercice de balisage, l’entreprise pourra comparer sa performance avec d’autres entreprises du même secteur d’activité.
  • Le balisage consiste à comparer la performance d’une entreprise avec ses pairs. Il est en effet possible, à partir de données colligées par Statistique Canada, de faire le point sur les pratiques d’affaires dans votre secteur d’activité en mettant notamment en parallèle des indicateurs de performance comme les ratios de rentabilité et d’efficience, et ce, par industrie et par trimestre.

    Cet exercice d’étalonnage (ou balisage) dresse un portrait de l’entreprise et aide ainsi à mesurer ses forces et ses faiblesses. Il contribue du même coup à mieux identifier les actions à entreprendre et les cibles à atteindre pour améliorer la situation.

  • Une entreprise devra notamment se livrer à une analyse du coût de revient. Le coût de revient, rappelons-le, est déterminé par la somme de toutes les dépenses nécessaires à la production de biens ou à l’offre de service.

    Il sert non seulement à déterminer le prix de vente d’un produit ou d’un service, mais aussi à évaluer ceux qui sont rentables ou non. Par extension, il sert à mieux identifier les clients qui sont rentables ou non.

    La célèbre loi de Pareto nous laisse croire que 20% des clients génèrent 80 % des profits et, qu’à l’inverse, 80% des clients génèrent 20 % des profits. En fait, nos propres observations révèlent que dans le secteur manufacturier, notamment, ce sont 40% des clients qui génèrent 320% des profits, 34% des clients qui génèrent 0 % des profits et 26% des clients qui génèrent 220 % des pertes.

    Prenons l’exemple d’une entreprise qui génère des revenus de 50 M$ et un bénéfice net de 2 M$, ce qui représente un faible ratio de 4%. Cette entreprise compte pourtant des clients qui lui rapportent des profits de 4 M$, mais aussi des clients moins rentables qui lui causent 2 M$ de pertes, alors qu’ils représentent 40 % de son chiffre d’affaires. L’entreprise pourrait facilement renverser la situation et doubler ses profits à 4 M$.

    Après analyse, dans certains cas, il peut être justifié d’ajuster sa tarification à la hausse, en expliquant aux clients les raisons d’un tel changement et en orientant ainsi sa stratégie vers les clients rentables.

    L’entreprise aura ainsi augmenté sa valeur et amélioré sa rentabilité en même temps, sans avoir entrepris un vaste chantier de réingénierie. La valeur marchande d’une entreprise est en effet déterminée en utilisant le bénéfice net avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA). En appliquant ensuite un coefficient multiplicateur, qui varie habituellement de 4 à 5, on obtient ainsi la valeur théorique d’une entreprise. Un BAIIA plus élevé augmentera donc la valeur de l’entreprise.

  • Plusieurs éléments et ratios peuvent être utilisés pour déterminer la rentabilité d’une entreprise. Consultez cet article pour connaître certains indicateurs clés à évaluer à partir, notamment, des états financiers.

  • Utiliser la méthode de la comptabilité par activités permet d’affecter les frais généraux et les coûts indirects aux produits et services en fonction des activités nécessaires à leur production. Voici les principales étapes:

    • Identification des activités;
    • Allocation des coûts aux activités;
    • Calcul des inducteurs de coûts;
    • Affectation des coûts aux produits ou services.
  • La liquidité représente la capacité d’une entreprise à payer ses obligations en temps opportun. Cette capacité tient compte non seulement de l’argent disponible, mais des délais requis pour convertir de l’actif en argent.

    Par exemple, une entreprise peut vendre des stocks ou des services d’abord et encaisser le montant de ces ventes et services ensuite, à plus ou moins court terme. Ce sera évalué pour calculer l’ensemble des liquidités auxquelles l’organisation a accès en fonction de son propre échéancier de paiements afin de répondre à ses obligations.

    La liquidité est très importante pour une entreprise. Elle doit en avoir suffisamment pour s’assurer d’être en mesure de respecter ses obligations et d’éviter les soucis financiers relatifs aux retards de paiement auprès de ses créanciers. Ceci est encore plus crucial à certaines périodes de son évolution, notamment lorsqu’elle est en phase de croissance.

    Les obligations d’une entreprise représentent, notamment:

    • les comptes fournisseurs et autres dettes d’exploitation;
    • les impôts exigibles;
    • la portion de capital de la dette à long terme exigible au cours des douze prochains mois;
    • l’ensemble des postes du passif à court terme.
  • Les actifs convertis en argent représentent généralement les éléments de l’actif à court terme, tels que:

    • les comptes clients et autres créances;
    • les travaux en cours, le cas échéant;
    • les stocks;
    • etc.

    L’actif à long terme, tel que les immobilisations corporelles, n’est généralement pas destiné à être vendu et, par conséquent, il ne sera vraisemblablement pas converti en argent à court terme, sauf exception.

  • La liquidité peut se mesurer de deux façons: relative et absolue.

    Liquidité relative

    La liquidité relative est calculée à partir de ratios financiers, dont le plus courant est le ratio de fonds de roulement qui se calcule ainsi:

    Actif à court terme/passif à court terme

    La cible minimale est de 1,20, c’est-à-dire 1,20 $ d’actif à court terme pour chaque 1 $ de passif à court terme.

    La cible optimale varie selon:

    • le secteur d’activité;
    • le stade de croissance de l’entreprise.

    Vous pouvez vous référer à votre comptable afin d’identifier quel est le ratio de fonds de roulement optimal de votre situation. Il existe d’autres ratios de liquidité, tels que le ratio de liquidité relative ou le ratio de liquidité immédiate (actif disponible/passif à court terme), qui peut servir à affiner l’analyse des liquidités de l’entreprise.

    Liquidité absolue

    La liquidité absolue représente le solde restant si l’entreprise faisait l’exercice de vendre la totalité de son actif à court terme et de rembourser son passif à court terme.

    La liquidité absolue est tirée du fonds de roulement qui se calcule ainsi :

    Actif à court terme – passif à court terme

    Il n’existe pas de cible minimale pour cet indicateur. Toutefois, un ratio de liquidité absolue négatif démontrerait que l’entreprise n’a pas suffisamment d’actif à court terme pour payer la totalité de son passif à court terme, ce qui n’est pas souhaitable.

    Par conséquent, l’actif doit minimalement être suffisant pour soutenir les orientations stratégiques de l’entreprise et constituer une marge de manœuvre pour couvrir les imprévus.

    L’analyse de la liquidité ne doit pas se contenter d’un seul indicateur. Elle doit se réaliser en jumelant l’analyse des ratios avec la liquidité absolue et en effectuant une analyse qualitative des éléments du bilan.

    Par exemple, un ratio de fonds de roulement de 1,5 pourrait être considéré en soi comme acceptable, alors que le fonds de roulement, en réalité, pourrait n’être que de 5 $, ce qui est bien insuffisant comme marge de manœuvre. Cela représente bien la nécessité pour une entreprise d’être soutenue par des spécialistes dans l’analyse de ses liquidités pour tenir compte des différents facteurs d’influence.

  • Plusieurs solutions existent pour obtenir davantage de liquidité pour votre organisation. Consultez notre article sur le sujet, présentant les solutions les plus courantes. Chacune de ces possibilités doit être étudiée avec soin selon le contexte et les objectifs de l’entreprise.

  • Après avoir obtenu une vision plus claire de sa situation, l’entreprise pourra alors s’engager dans un exercice de planification stratégique qui lui permettra notamment d’améliorer son efficacité. Le chemin vers une meilleure performance financière et, par conséquent, vers une plus grande valeur pour l’entreprise passe en effet par une amélioration de son efficience (obtenir plus à moindre coût).

    Enfin, il importe aussi à l’entreprise de faire un exercice budgétaire. Cet exercice prévisionnel est pourtant souvent négligé de la part des dirigeants. Ils se privent alors d’un excellent moyen d’établir les objectifs et stratégies de l’entreprise d’un point de vue financier. Il est essentiel ensuite de faire un suivi mensuel de la performance financière, ce qui, ultimement, permettra aussi de valoriser davantage votre entreprise.

Afin d’optimiser l’efficience de votre entreprise et, ainsi, améliorer sa performance financière, n’hésitez pas à faire appel à une équipe expérimentée pour vous accompagner dans cette démarche importante.

Cette FAQ a été rédigé avec la collaboration d’Eugène Gilbert, de Maxime Lessard-Pelletier et d’Isabelle Tremblay.

Le lien de cette page a été copié dans votre presse-papier