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Trois générations pour 75 ans de passion

Active depuis 1948, notre firme a influencé la comptabilité au Québec. Les expériences de trois générations d’une même famille offrent un aperçu des 75 ans d’histoire et des changements au sein de ce fleuron québécois.

Raynald, Dominic et Hugo Deslandes se sont transmis le flambeau de leur vie professionnelle au sein de la firme. Ils nous font part de leurs parcours respectifs inspirants et de leur vision du travail chez Raymond Chabot Grant Thornton.

Des racines solides

Dominic Deslandes est devenu associé dans le groupe de Redressement et insolvabilité à 32 ans, et il compte à ce jour plus de 27 ans d’ancienneté au sein de la firme. Détenteur d’une licence de syndic autorisé en insolvabilité et nouvellement membre de l’Institut d’insolvabilité du Canada (IIC), il a plusieurs faits d’armes à son actif. Déjà, quand il était enfant, son père Raynald le trouvait en train de lire les pages économiques de La Presse ou le nez dans des états financiers! Inutile de dire que Raynald était heureux de la décision de Dominic de devenir comptable!

Ce dernier confie qu’il a tout de même caressé un temps le souhait d’être médecin. « J’aimais cette idée d’aider les autres et de répondre aux situations critiques, mais je retrouve un peu ça dans mon métier de spécialiste en restructuration. Je ne sauve pas des vies, mais j’aide des entreprises dans des contextes financiers souvent très difficiles. Mon équipe et moi, on pose des questions, on analyse les informations pour émettre le diagnostic le plus juste possible et on propose les meilleures solutions. »

Le sens de l’entraide

Dominic a travaillé fort pour arriver où il est. Il travaille encore trop selon plusieurs de ses associés. « Ça doit être héréditaire », précise-t-il. « Il y a des avantages. C’est pendant mes nombreuses heures passées au bureau que j’ai rencontré Andrée, ma conjointe et la mère de nos trois enfants. »

Il se souvient d’un moment charnière dans sa carrière. C’était au tout début. Il s’était vu confier son premier gros dossier, une scierie en Abitibi. « Je me revois là-bas, avec mes complets veston-cravate alors que les gens étaient plutôt en jeans et chemise à carreaux. Il faisait super froid, je n’avais même pas de bottes », se rappelle-t-il en riant.

Gilles Plante, un ancien associé de la firme basé sur place, l’a pris sous son aile et l’a aidé à piloter ce dossier. « Gilles était vice-président de sa région. Il avait sa clientèle à servir, mais prenait quand même le temps de suivre l’avancement de mon travail et de répondre à mes questions. Je peux dire que ça a contribué au succès de ma carrière. Un de mes plus grands regrets est qu’il soit décédé sans que j’aie pu lui dire à quel point son aide avait fait une différence pour moi », dit-il avec émotion.

Transmettre le flambeau

C’est pourquoi Dominic se fait un point d’honneur d’aider à la fois ses associés et les plus jeunes, en partageant ses connaissances et son réseau. Il est bien heureux de pouvoir suivre la progression de son fils Hugo, étudiant en administration des affaires à l’Université McGill et stagiaire chez Raymond Chabot Grant Thornton. « Je suis très fier de mes trois enfants et j’espère qu’ils feront ce qu’ils voudront dans la vie, qu’ils soient CPA ou non! »

Il faut dire qu’Hugo a cumulé les prix tout au long de ses études. Il s’est impliqué dans une foule de comités et toutes sortes d’associations. Il est d’ailleurs ambassadeur de la firme sur son campus universitaire. « Mon rôle est de parler aux étudiants, de faire connaître la société. Au sein de la firme, c’est l’entraide qui prime, pas la compétition », mentionne Hugo.

Un regard tourné vers l’avenir

Depuis la naissance de son fils Noah, il y a quelques mois, le jeune père a toutefois revu ses priorités. Lui qui songeait à faire une maîtrise à l’extérieur du pays a décidé d’attendre un moment plus propice. De même, il a pris congé des comités auxquels il appartenait pour se concentrer sur ses études et sa famille.

« Quand je regarde mon bébé, c’est sûr que je me dis que je ne veux pas travailler 70 heures par semaine. J’ai envie de passer du temps avec lui. Et puis, ce ne serait pas juste pour ma compagne Charlotte, qui a déjà manqué une session à l’université pour s’occuper de Noah à sa naissance. » Ses collègues se montrent très accommodants au travail. « On comprend la réalité des gens qui ont des enfants ici », souligne Hugo.

La génération des bâtisseurs

Cette réalité n’avait pas cours à l’époque où Raynald Deslandes a commencé à travailler au sein de la firme, en 1965, tout en poursuivant ses études de soir en comptabilité à HEC. Raynald appartient à la génération des bâtisseurs, ceux qui ont construit le Québec d’aujourd’hui. Il a lui aussi fait partie de nombreux comités. Il a été président du comité de la pratique professionnelle, membre du comité de gestion de la région de Montréal et du conseil de direction nationale, histoire de bien maîtriser la gestion interne.

Il est bien conscient de la chance qu’il a eue d’avoir une épouse qui prenait soin de la famille. « Sans elle, je n’aurais pas pu avoir la carrière que j’ai eue », reconnaît-il. Il se souvient d’ailleurs avec émotion du jour où il a appris qu’il était devenu comptable agréé. « À l’époque, les résultats étaient affichés à l’Ordre des comptables agréés. J’étais tellement nerveux que je suis resté dans l’auto et c’est ma femme, enceinte, qui est allée voir. Quand elle est ressortie, elle agitait les bras en souriant et en criant : “Tu as réussi!” C’est un des plus beaux beaux jours de ma vie », raconte-t-il, un sourire dans la voix.

Une grande adaptabilité

Il comprend fort bien que travailler 70 heures par semaine ne soit pas vu comme un idéal pour son petit-fils Hugo. « La société évolue, et c’est tant mieux. Et je suis fier de voir que la firme s’adapte comme employeur. » Il rappelle qu’il en a toujours été ainsi. Ce respect des employés, il l’a lui-même vécu aux côtés des fondateurs de la firme. Il se rappelle notamment qu’alors qu’il était jeune stagiaire et malade, son patron, Jacques Paré, avait téléphoné à son propre médecin de famille pour qu’il s’occupe de lui.

Une relève assurée?

Ces trois hommes font partie d’une longue tradition de comptables qui incarnent bien les valeurs de la firme : la collaboration, le leadership, l’agilité, l’intégrité, le respect et l’excellence.

Évidemment, en conclusion, la question se pose : le grand-père et le père complotent-ils secrètement pour que Noah prenne aussi le chemin de Raymond Chabot Grant Thornton un jour? « Ils ne complotent pas en secret, dit Hugo en riant. C’est de notoriété publique qu’ils se préparent déjà à passer le relais à mon fils! »

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