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Un fiscaliste en RS&DE, ça fait quoi?

Un fiscaliste en RS&DE aide les entrepreneurs lors de leurs démarches auprès des programmes de crédits d’impôt à la recherche et au développement.

Pascal Perreault est associé et fiscaliste spécialisé en RS&DE au sein de Raymond Chabot Grant Thornton. Il nous explique plus en détail en quoi consiste son travail.

Qu’est-ce que la fiscalité de la recherche et du développement (RS&DE)?

C’est une spécialisation liée au programme de crédits d’impôt en recherche scientifique et en développement expérimental. C’est un des principaux programmes d’incitatifs fiscaux avec lesquels mon équipe travaille. On s’occupe de faire les demandes de crédits d’impôt pour nos clients en entreprise. La plupart d’entre eux évoluent dans les secteurs de l’aéronautique, des TI et des sciences de la vie.

Quel a été votre cheminement au sein de Raymond Chabot Grant Thornton?

Après avoir vécu quelques expériences en cabinet de services comptables auparavant en tant que fiscaliste, j’ai cocréé une entreprise en RS&DE. Elle a été acquise par Raymond Chabot Grant Thornton en 2015 et je me suis alors joint au groupe et j’en suis devenu un des associés. C’est un atout majeur d’être entouré d’autres expertises, complémentaires à la nôtre. Ça permet d’accompagner nos clients sur d’autres volets d’affaires, donc notre service est plus complet.

À quoi ressemble votre travail au quotidien?

Je m’occupe des fonctions de gestion et de prospection. En ce sens, mon travail est différent de celui du reste de l’équipe. Je fais aussi du démarchage avec des organismes, comme Montréal International et Investissement Québec, afin d’attirer des investisseurs étrangers au Québec ou dans le grand Montréal. C’est un pan important de mes activités.

En plus, comme fiscaliste en RS&DE, on est en contact avec les présidents de petites et moyennes entreprises ou avec les départements techniques et financiers dans les grandes entreprises. On s’assure que les projets de recherche et de développement sont documentés adéquatement tout au long de l’année pour bien répondre aux besoins des autorités fiscales, avec lesquelles notre équipe est régulièrement en discussion.

Pouvez-vous nous donner un exemple d’un mandat type?

Lorsqu’un nouveau client se présente, on réalise une analyse du potentiel de réclamation de crédits d’impôt pour ses projets, en collaboration avec les ingénieurs dans notre équipe.

On recueille d’abord l’information auprès des ingénieurs qui ont approfondi leur connaissance des technologies employées pour, ensuite, préparer la réclamation de crédits d’impôt. Des systèmes de suivis des projets sont établis et nous permettent de répondre aux autorités fiscales en cas de vérification.

Les fiscalistes travaillent aussi avec les gestionnaires financiers dans les entreprises pour recueillir les autres informations essentielles à la préparation des formulaires fiscaux.

Qu’est-ce qui vous motive le plus dans votre travail?

J’aime servir nos clients et je sens que nos interventions font une vraie différence, particulièrement pour les PME. Par exemple, quand j’aide un entrepreneur à se lancer en affaires en allant chercher un crédit d’impôt de 100 000 $ qui lui permet de développer son produit, l’impact est perceptible et mesurable.

Y a-t-il une réalisation professionnelle dont vous êtes très fier?

Récemment, on est allés en cour pour représenter un client en litige avec Revenu Québec et on a obtenu gain de cause. C’est motivant de gagner des causes, surtout quand elles font jurisprudence.

Mais c’est rare que ça se rende en cour, parce que nos relations avec les autorités fiscales en RS&DE sont cordiales et collaboratives. On connaît bien les lois et, dans notre travail, il y a un volet de conformité fiscale, évidemment, mais il y a en parallèle une volonté d’aider le contribuable.

Quelles qualités faut-il pour bien faire le travail en RS&DE?

Il faut de la rigueur et des talents en communication parce que, dans notre spécialité, on est en contact régulier avec les autorités fiscales. Il faut pouvoir les convaincre du bien-fondé de ce qu’on avance. C’est notre quotidien.

Chez Raymond Chabot Grant Thornton, on a réussi à se bâtir une bonne réputation auprès des gens de Revenu Canada. Ils savent qu’on a des arguments solides à l’appui d’une réclamation, même si, parfois, on peut être en désaccord sur une interprétation.

On est aussi appelés à participer à différents panels, comme celui de l’Association de planification financière et fiscale du Québec. Ça nous permet de maintenir une grande crédibilité auprès de nos pairs et, surtout, auprès des gens des agences du revenu, avec lesquels on doit débattre des projets de nos clients.

À quoi ressemble le climat de travail dans votre équipe?

Le travail doit être livré à des dates précises, donc à chacun de voir comment il organise son travail, selon l’horaire qui lui convient. Travailler en équipe est une valeur importante et je suis entouré de gens compétents, qui ont beaucoup d’interactions, dans une atmosphère que je veux agréable et saine.

Quels conseils donneriez-vous à un fiscaliste qui voudrait travailler en RS&DE?

Travailler en fiscalité générale avant m’a donné des fondations solides et m’a permis de développer les bons réflexes, alors je pense qu’il faut le faire avant de se spécialiser.

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